Le système immunitaire
Comment fonctionne le système immunitaire et quel est son rôle ?
Le système immunitaire fonctionne également quand vous êtes en bonne santé !
Le système immunitaire est un réseau hautement complexe qui regroupe l’ensemble des processus mis en œuvre par notre organisme pour s’adapter de manière permanente à notre environnement. Il est donc nécessaire à notre équilibre vital et représente un des piliers fondamentaux de notre santé. Il remplit plusieurs fonctions, dont entre autres :
- Identifier les agents pathogènes et surveille les cellules du corps qui changent de manière pathologique telles que les cellules cancéreuses, par exemple, qui doivent être reconnues et combattues à temps ;
- Protéger notre organisme contre les agents pathogènes nocifs, les polluants et les modifications cellulaires dangereuses. Le système immunitaire lutte contre les bactéries, maintient les virus sous contrôle, tue les parasites et les cellules tumorales ;
- S’adapter aux antigènes dits “inoffensifs” qui peuvent être bénéfiques à notre organisme, dans le cas d’une réponse immunitaire adaptée.
Le système immunitaire coordonne, surveille et réagit.
Le système immunitaire est composé de cellules, de tissus et d’organes qui interagissent et communiquent constamment entre eux pour permettre une réponse immunitaire adaptée et déclencher une série de réactions appropriées face aux agents pathogènes identifiés. Pour cela, le corps utilise des messagers immunitaires spéciaux tels que les cytokines, protéines produites pour permettre la communication entre les cellules impliquées dans la réponse immunitaire et coordonner les interactions entre les différentes cellules immunocompétentes.
Les cytokines permettent en effet l’activation et la multiplication des cellules immunitaires pour détruire des agents pathogènes et peuvent aussi agir comme des agents pro-inflammatoires ou anti-inflammatoires, selon le contexte
Le système immunitaire a une mémoire et s’adapte.
Il existe 2 types d’immunité : l’immunité innée et l’immunité adaptative. Même si elles agissent à des moments différents et remplissent des rôles différents, elles sont étroitement liées.
Immunité innée
Elle est transmise dès la naissance et apporte une protection non spécifique et immédiate contre les agents pathogènes nocifs. Elle comprend notamment les barrières physiques telles que la peau ou les muqueuses mais également les cellules dendritiques, les macrophages, les cellules tueuses (NK) qui détectent et détruisent rapidement les agents pathogènes envahisseurs, sans avoir besoin d’une exposition préalable. L’immunité innée est donc vitale pour empêcher les infections et les maladies de se propager dans l’organisme.
Immunité adaptative
Elle intervient quand l’immunité innée n’est pas suffisante. Elle possède une mémoire immunitaire, ce qui lui permet d’accroître son efficacité à chaque rencontre avec des agents pathogènes en ayant une réponse ciblée et spécifique. Elle est constituée notamment des lymphocytes T et B, qui moduleront leur réponse au contact des différents pathogènes et en fonction de leur expérience de vie.
Que se passe-t-il dans le cas d’un dysfonctionnement immunitaire ?
Tant qu’il remplit ses fonctions et que la réponse immunitaire est adaptée, il ne se fait généralement pas sentir. Cependant, si le système immunitaire est affaibli (immunodéficience) et ne peut rien faire contre des agents pathogènes particulièrement agressifs ou inconnus, qu’il montre une réaction démesurée (hypersensibilité) ou qu’il identifie les pathogènes nocifs de manière erronée (auto-immunité), des symptômes liés à la maladie apparaissent.
Quels sont les symptômes cliniques d’une réponse immunitaire non adaptée ?
- baisse de tonus,
- fatigue chronique,
- rhumes fréquents,
- infections à répétition et / ou chroniques,
- herpès,
- allergies, éruptions cutanées,
- verrues persistantes,
- toutes sortes de douleurs, la plupart indiquant une inflammation, inconfort dans le tube digestif tel que flatulences, douleurs abdominales, diarrhée, constipation,
- surpoids ou insuffisance pondérale.
Le système immunitaire est impliqué dans 100 % des maladies, d’où l’importance de le prendre en charge.
Pourquoi évaluer l’état du système immunitaire ?
- soulever des doutes concernant un tableau clinique ou un diagnostic,
- améliorer l’interprétation des résultats d’autres examens,
- analyser l’origine immunitaire de la maladie et non pas seulement ses symptômes,
- avoir des références pour mesurer l’efficacité du traitement prescrit.
Comment évaluer l’état du système immunitaire ?
Les analyses de sang conventionnelles nous fournissent des informations sur l’état du système immunitaire, notamment sur son versant inné, avec l’évaluation de lignées cellulaires telles que les monocytes, neutrophiles, éosinophiles ou basophiles. En plus d’une anamnèse détaillée et d’un examen clinique, divers outils biologiques sont disponibles pour mieux évaluer l’état du système immunitaire et sa capacité à réagir de manière adaptée.
Typage Lymphocytaire
C’est un outil pratique et précis qui permet d’évaluer le système immunitaire du patient de manière plus spécifique, en apportant des informations relatives à l’immunité adaptative.
Profil protéique
Il permet d’évaluer le degré d’inflammation qui fait partie de la réponse immunitaire. Il permet au médecin de différencier des processus inflammatoires aigus et chroniques, ainsi que les déficits nutritionnels.
Sérologies
Elles permettent d’identifier les agents pathogènes, détecter des infections virales, bactériennes et parasitaires ainsi que des réactivations virales.
Typage HLA
Il permet d’évaluer le risque relatif de certaines maladies auto-immunes, allergies et infections chroniques.
Le système immunitaire peut être évalué mais également soutenu.
Le concept de santé va bien au-delà de l’absence de symptômes ou de manifestations pathologiques. Il doit être compris comme un état d’équilibre entre plusieurs facteurs, déterminés non seulement par nos gènes, mais aussi par notre mode de vie et le milieu qui nous entoure. L’influence positive ou négative qu’exercent ces facteurs sur le système immunitaire peut conditionner son efficacité et par conséquent l’état de santé, en favorisant son équilibre ou au contraire en engendrant des maladies plus ou moins graves.
Le monde moderne recèle de nombreux facteurs de risque qui peuvent solliciter l’organisme et affaiblir son système de défense. La bonne nouvelle est que nous pouvons faire beaucoup pour optimiser les défenses de notre corps et ainsi contribuer à notre santé en prenant en compte les facteurs externes et internes suivant :
Activité physique
Activité physique
La plupart des maladies de notre époque, comme l’obésité, le diabète de type II, les maladies cardiovasculaires ou l’ostéoporose, entre autres, sont liées à une vie sédentaire. De nombreuses études ont démontré que l’activité physique, quand elle est modérée et périodique, renforce le système immunitaire, possède un effet anti-inflammatoire et réduit le risque d’infections. De ce fait, pratiquer de l’exercice au quotidien peut avoir des effets bénéfiques pour l’organisme et favoriser le bon fonctionnement de la réponse immunitaire. Mais attention ! L’exercice physique, lorsqu’il est trop intense, comporte un effet immunodépresseur et promeut l’augmentation de médiateurs pro-inflammatoires.
Environnement
Environnement
Notre corps se retrouve en interaction permanente avec le milieu qui l’entoure. Au quotidien, nous sommes exposés à de nombreux polluants environnementaux, allergènes, substances toxiques, etc. qui menacent le bon fonctionnement de la réponse immunitaire, ou adoptent un rôle de perturbateurs endocriniens. De même, les ondes électromagnétiques ou les radiations UV sont des exemples de facteurs environnementaux ayant une forte influence sur le système immunitaire, mais aussi sur le métabolisme énergétique, pouvant ainsi être à l’origine de troubles ou de maladies chez le patient. Une anamnèse approfondie ou la réalisation d’analyses spécifiques peuvent être déterminantes pour la détection de ces paramètres et la mise en place de la stratégie thérapeutique.
Alimentation
Alimentation
Les intolérances au gluten, au lactose, les allergies aux protéines de lait sont de plus en plus répandues chez la plupart d’entre nous qui suivons un régime occidental. L’augmentation des aliments industriels, nos habitudes alimentaires ont radicalement changé en quelques années. Ces nouveaux modes de vie ont un effet incontestable sur la réponse immunitaire, en provoquant l’inflammation et l’augmentation de la perméabilité intestinale. Analyser l’état nutritionnel du patient et mettre en place des mesures diététiques peut compléter une stratégie de traitement globale.
État émotionnel
État émotionnel
Le moral, l’état d’esprit, notre milieu social, personnel et professionnel ont une forte influence sur l’état de santé. La société actuelle se trouvant dominée par le stress, il n’est pas surprenant que le nombre de maladies chroniques parmi la population, comme la dépression ou le cancer, soit en augmentation. Précisément le stress, surtout quand il devient chronique, peut favoriser une baisse des défenses naturelles et accélérer les processus de vieillissement. Une connaissance approfondie des antécédents cliniques du patient et une écoute active lors de la consultation peuvent être des éléments-clés pour comprendre l’influence de la psychologie sur le développement de sa maladie et mieux orienter la prise en charge thérapeutique.
Génotype
Génotype
Le fonctionnement du système immunitaire est fortement influencé par notre patrimoine génétique. Il est largement reconnu que le risque de contracter certains troubles de la réponse immunitaire, immunodéficiences, intolérances alimentaires, etc. est plus grand quand il existe chez le patient une susceptibilité génétique. Notamment, les molécules de notre corps chargées de l’identification des pathogènes ou d’éléments étrangers, nommées HLA (de l’anglais Human Leukocyte Antigen), possèdent une énorme variabilité génétique entre les individus. Quelques-unes de ces variantes semblent entraîner une prédisposition accrue à des infections chroniques, maladies auto-immunes, intolérances et/ou allergies alimentaires…
Agents pathogènes
Agents pathogènes
Les anticorps sont des molécules produites par le système immunitaire en réponse, entre autres, à la présence de pathogènes. Une augmentation de leurs niveaux peut avertir d’un premier contact avec un agent infectieux, révéler un dysfonctionnement de la réponse immunitaire à un moment donné ou une précarité génétique face aux infections. Les sérologies sont des outils diagnostiques qui permettent d’évaluer leurs niveaux dans le sang. Les micro-immunothérapeutes y ont souvent recours pour confirmer la présence de virus ou bactéries (ex. virus de l’herpès, varicelle-zona, le papillome, l’Epstein-Barr, le Cytomégalovirus ou le Chlamydia, par exemple) qui pourraient être à l’origine de troubles aigus et/ou de maladies chroniques, comme la sclérose en plaques ou la fatigue chronique.
Une approche thérapeutique : la micro-immunothérapie
La manière d’aborder le patient ne peut donc pas être standardisée. Pour étudier l’état du système immunitaire du patient, le médecin devra réaliser des observations cliniques mais aussi une série d’analyses biologiques. Tenant compte de ces facteurs, il mettra ensuite en place un plan de traitement personnalisé et adapté.
C’est à ce niveau qu’intervient la micro-immunothérapie. En effet, la micro-immunothérapie possède un rôle important dans la stratégie de traitement car elle fournit au médecin un outil qui lui permet de travailler directement sur l’immunité du patient. Elle agit selon une séquence qui reproduit à l’identique la cascade de réactions du système immunitaire pour optimiser sa capacité de fonctionnement face à des perturbateurs internes et externes.
Il est cependant important de souligner que la micro-immunothérapie ne remplace pas le système immunitaire, pas plus qu’elle ne le bloque ou qu’elle ne le force : elle lui donne simplement des informations en douceur, pour lui montrer le chemin vers l’équilibre et donc la guérison.