Rectocolite hémorragique et micro-immunothérapie
Agir sur le système immunitaire pour lutter contre les pathologies dites "MICI"
La rectocolite hémorragique : Définition, causes et incidence
La rectocolite hémorragique fait partie du groupe des pathologies dites “MICI” (maladies inflammatoires chroniques intestinales) comme la maladie de Crohn.
La rectocolite hémorragique (ou RCH) est une inflammation chronique de la muqueuse intestinale (paroi interne de l’intestin) toujours présente au niveau du rectum et qui s’étend, fréquemment, de façon continue sur une partie ou sur la totalité du côlon.
Quelle que soit l’extension de l’inflammation, l’anus et l’intestin grêle ne sont jamais atteints par la RCH.
Elle se caractérise par une alternance de phases actives ou poussées, d’intensité et de durée variables et de phases de rémission, sans symptômes.
La rectocolite hémorragique est favorisée par des prédispositions génétiques, des facteurs environnementaux et un dysfonctionnement du système immunitaire.
La rectocolite hémorragique est plus fréquente dans les populations d’origine européenne. Elle peut survenir à tout âge, mais elle se déclare généralement chez les adultes jeunes, entre 15 et 35 ans et touche aussi bien les hommes que les femmes. Un second pic de fréquence, plus faible, a lieu entre 50 et 70 ans. Environ 6 à 8 nouveaux cas pour 100 000 habitants sont recensés chaque année. En France, environ 80 000 personnes en sont atteintes. Ce n’est donc pas une maladie rare chez l’adulte mais elle l’est chez l’enfant.
Facteurs de risques et lien avec le système immunitaire
Plusieurs facteurs sont impliqués dans la survenue de la maladie :
- un facteur génétique : il existe une prédisposition génétique à la RCH. La maladie est plus fréquente chez les apparentés d’un malade que dans la population générale ;
- des facteurs environnementaux : la rectocolite hémorragique est moins fréquente chez les fumeurs et très rare chez les sujets ayant été opérés de l’appendicite comme si tabac et appendicectomie protégeaient de la RCH. Le nombre de nouveaux cas de RCH augmente dans les pays en cours d’industrialisation et cela mène à penser que l’environnement joue un rôle dans le déclenchement de la maladie (pollution, régime alimentaire, stress psychologique…) ;
- des facteurs immunologiques : Un déséquilibre entre le système immunitaire et le microbiote intestinal : Le système immunitaire réagit anormalement contre les bactéries normalement présentes dans le tube digestif ce qui provoque une inflammation de la muqueuse intestinale.
On pense actuellement que ces différents facteurs sont intriqués.
Manifestations cliniques
La rectocolite hémorragique (RCH) peut se révéler par des symptômes divers selon l’étendue des lésions digestives au moment de la poussée.
L’atteinte rectale, voire colique, de la maladie se traduit par :
- des rectorragies (saignement par l’anus) ;
- des écoulements de glaires sanglantes par l’anus ;
- des épreintes (fausses envies pressantes et impérieuses d’aller à la selle) ;
- des douleurs rectales et anales avec contracture du sphincter appelée ténesme ;
- une diarrhée, inconstante, accompagnée de glaires et de sang (4 à 20 selles par jour selon l’étendue des lésions rectocoliques) ;
- des spasmes et douleurs abdominales.
En raison du retard du diagnostic, la maladie est responsable de :
- fatigue ;
- amaigrissement ;
- fièvre ;
- pâleur liée à une anémie par carence en fer ou en vitamine B12 ;
- cassure de la courbe de poids et de taille chez l’enfant et l’adolescent.
Certains symptômes inflammatoires associés à la RCH peuvent être présents :
- douleurs articulaires d’évolution chronique avec des poussées touchant les articulations des membres (chevilles, genoux, poignets…) ou le rachis (spondylarthrite) ;
- ictère (jaunisse) en cas d’atteinte des voies biliaires ;
- aphtes buccaux ;
- psoriasis ;
- érythème noueux (boursouflures de la taille d’une noix, dures, rouges et douloureuses, sur les jambes et les avant-bras) ;
- problèmes oculaires comme une uvéite.
Pour confirmer le diagnostic et la sévérité de la rectocolite hémorragique, plusieurs examens sont réalisés :
- une coloscopie pour examiner la paroi du rectum et du côlon. Dans le même temps, une biopsie et un examen anatomo-pathologique sont pratiqués ;
- des analyses sanguines recherchent une anémie par carence en fer (en raison des saignements répétés), un syndrome inflammatoire, et évaluent les effets de la maladie sur les reins, le foie, l’équilibre nutritionnel, etc. ;
- une analyse bactériologique et parasitologique des selles permet d’éliminer une infection pouvant expliquer les symptômes ;
- des examens ophtalmologiques (si une uvéite est suspectée) et/ou radiologiques (échographie abdominale, scanner…).
Dans 50 % des cas, l’atteinte ne concerne que le rectum (rectite). La forme intermédiaire de la rectocolite hémorragique avec des lésions étendues au côlon gauche concerne 30 % des cas alors que dans 20 % des cas, la RCH est étendue du rectum à la totalité du côlon (pancolite).
Conseils et prévention
Puisque les causes précises de la rectocolite hémorragique demeurent floues, il est impossible de prévenir son apparition. Cependant, pour les personnes atteintes de rectocolite hémorragique, il est judicieux de suivre quelques conseils de prévention au quotidien.
Au niveau diététique, nul besoin de s’imposer des restrictions, la maladie n’étant pas d’origine alimentaire. Cependant, mieux vaut ne pas consommer d’aliments ou boissons qui aggravent les symptômes.
Il convient de prendre plusieurs petits repas par jour plutôt que 2 ou 3 copieux, d’éviter les mets épicés, l’alcool, certains légumes tels que le chou, brocoli et les haricots, et les boissons et aliments qui contiennent de la caféine, qui ont tendance à causer des ballonnements. Le lait et certains produits laitiers peuvent également causer des diarrhées chez certaines personnes intolérantes au lactose. La consommation de fruits et légumes cuits plutôt que crus est préférable.
En cas de poussée, le médecin peut instaurer un régime sans résidus, excluant les fibres végétales, la viande et les graisses, ceci afin de mettre le côlon au repos quelques jours.
Au cours des périodes de rémission, il faut privilégier les aliments riches en fibres pour régulariser le transit intestinal, les viandes maigres, les poissons et les œufs et adopter une alimentation saine qui contient de bons gras.
La pratique de la relaxation et faire de l’exercice sont des méthodes qui permettent de mieux gérer le stress, car même s’il n’est pas la cause de la maladie, il peut en aggraver les symptômes puisqu’il nuit aux fonctions digestives normales.
Enfin, pour prévenir les complications de la rectocolite hémorragique, un suivi régulier par le gastro-entérologue est recommandé.
Traitements existants pour la rectocolite hémorragique
Le traitement de la rectocolite hémorragique soigne les poussées, prévient les rechutes et contribue au confort du patient. Des médicaments à action anti-inflammatoire sont prescrits ; la chirurgie peut parfois être indiquée.
Le traitement est adapté à chaque situation, avec plusieurs objectifs :
- soigner les poussées de RCH et obtenir la cicatrisation de la muqueuse intestinale ;
- prévenir les rechutes ;
- éviter la chirurgie ;
- maintenir un bon état nutritionnel (notamment si c’est un enfant qui est atteint, pour permettre une croissance satisfaisante) ;
- assurer un soutien psychologique et améliorer la qualité de vie ;
- mieux informer le patient et ses proches.
Différents types de médicaments peuvent être prescrits selon l’évolution de la maladie :
- des anti-inflammatoires dérivés de l’acide aminosalicylique ou amiosalicylés dans le traitement des poussées et la prévention des rechutes sous forme de suppositoires en cas de rectite et par voie orale dans les formes plus étendues ;
- des corticoïdes sur de courtes durées, en cas d’échec ou d’intolérance au traitement anti-inflammatoire de première intention ;
- des immunosuppresseurs tels que l’azathioprine ;
- des biothérapies : biomédicaments immunomodulateurs qui ont pour objectif d’atténuer les réactions immunitaires de l’organisme et réduisent l’inflammation à long terme.
Avant la mise en route d’un traitement immunosuppresseur ou immunomodulateur, les vaccinations doivent être mises à jour, dans le respect des éventuelles contre-indications.
La vaccination anti-pneumococcique est effectuée. Chaque année, la vaccination anti-grippale est nécessaire.
D’autres médicaments peuvent être prescrits en cas de rectocolite hémorragique :
- des antibiotiques pour traiter des complications infectieuses ;
- du fer en cas d’anémie par carence en fer.
Une intervention chirurgicale peut être nécessaire en urgence en cas d’hémorragie digestive, de perforation du côlon… ou lorsque les médicaments se révèlent insuffisants pour contrôler les symptômes de la rectocolite hémorragique ou lorsqu’un cancer du côlon est détecté. Une stomie temporaire peut être mise en place en cas de nécessité.
Un suivi médical régulier permet de contrôler l’efficacité du traitement. Lors d’une poussée de rectocolite hémorragique, il est conseillé de suivre quelques règles nutritionnelles. La grossesse, l’allaitement et l’utilisation d’une contraception sont possibles.
Traitement complémentaire de la micro-immunothérapie : bénéfices et objectifs de la thérapie
La rectocolite hémorragique, tout comme la maladie de Crohn, ne peuvent pas être guéries mais les traitements mis en place peuvent soulager les symptômes lors de poussées.
De plus, il est important de considérer le patient dans sa globalité et de prendre en compte tous les facteurs individuels. La médecine intégrative représente une combinaison judicieuse de “thérapies standard” conventionnelles et d’approches de médecine complémentaire et gagne de plus en plus en importance dans le traitement de la rectocolite hémorragique. C’est surtout la “bonne” alimentation qui constitue souvent la base de la thérapie.
La micro-immunothérapie offre une approche prometteuse pour le traitement des patients atteints de rectocolite hémorragique. Elle permet de moduler en douceur le système immunitaire et vise à réduire les processus inflammatoires.
Le système immunitaire joue un rôle central dans la rectocolite hémorragique. L’utilisation de la micro-immunothérapie a pour objectif de rééquilibrer le système immunitaire en contenant l’inflammation.
La micro-immunothérapie est également une aide précieuse pour les patients atteints de rectocolite hémorragique chez lesquels le stress et des troubles anxieux sont souvent fréquents, ce qui peut aggraver les symptômes de la maladie.
La micro-immunothérapie est donc une thérapie d’accompagnement naturelle dans la stratégie thérapeutique mise en place par le médecin et vise à compléter de façon optimale les traitements à la cortisone et autres thérapies standard afin de redonner aux patients une meilleure qualité de vie.
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