Myélome multiple et micro-immunothérapie

Agir sur le système immunitaire pour lutter contre le cancer de la moelle osseuse

Myélome multiple : Définition, causes et incidence

Le myélome multiple est une hémopathie maligne, aussi appelé cancer de la moelle osseuse. Il se caractérise par la prolifération excessive dans la moelle osseuse d’un type de globule blanc nommé plasmocyte, devenu anormal.

Le myélome multiple est également appelé maladie de Kahler ou myélome.

Lorsque des plasmocytes s’accumulent de façon anormale et incontrôlée, et qu’ils envahissent la moelle osseuse, on parle de myélome. Dans ce cas, les plasmocytes malades qui s’accumulent, stimulent les cellules en charge de la destruction normale de l’os et inhibent les cellules en charge de la formation osseuse, les ostéoblastes ; l’équilibre du renouvellement osseux, qui repose sur une balance entre les mécanismes de destruction et de reconstruction de l’os, est alors rompu. L’os se fragilise, ce qui peut entraîner des fractures. L’envahissement de la moelle osseuse par une quantité anormale de plasmocytes a également pour conséquence une diminution de la production des cellules sanguines saines. On qualifie le myélome de « multiple » car plusieurs localisations osseuses sont atteintes en même temps.

On distingue plusieurs types de myélomes selon le type d’immunoglobulines (Ig) sécrétées par les plasmocytes malades : dans 65 % des cas, ce sont des Ig de type G, dans 20 % des cas des Ig de type A et dans 15 % des cas, ce sont des fragments d’Ig (on parle alors de myélomes à « chaînes légères »).

On estime à 5 442 le nombre de nouveaux cas de myélome multiple recensés en 2018 en France, dont 2 822 chez l’homme (52 %), soit environ 2% de l’ensemble des cancers. Le myélome est un cancer rare dont l’incidence est en augmentation. C’est autour de 70 ans chez l’homme et 74 ans chez la femme que ce cancer est le plus fréquent. Il peut également toucher des personnes plus jeunes, puisque près de 3 % des cas sont diagnostiqués avant 40 ans.

Facteurs de risques et lien avec le système immunitaire

Tous les facteurs de risque du myélome ne sont pas connus à ce jour. Seules les radiations ionisantes liées à des expositions accidentelles et les expositions professionnelles aux pesticides sont des facteurs de risques connus. Il existe de très rares formes familiales.

Le système immunitaire devrait être capable de reconnaître les cellules cancéreuses et de s’y attaquer pour les détruire. Mais les tumeurs peuvent acquérir la capacité d’échapper au système immunitaire du patient et même de détourner son activité. Apparue au cours de ces deux dernières années dans la pratique clinique, l’immunothérapie vise à mobiliser le système immunitaire du patient afin qu’il élimine les cellules cancéreuses et prévienne toute récidive.

Chez les patients atteints de myélome multiple, non seulement le système immunitaire ne s’attaque pas aux plasmocytes cancéreux, mais il est aussi fortement perturbé entraînant une très forte susceptibilité aux infections graves. La prolifération anormale de plasmocytes implique une très forte production d’un anticorps majoritaire aux dépens de la diversité nécessaire aux défenses immunitaires face aux divers agents infectieux. L’invasion de la moelle osseuse par les plasmocytes perturbe également la production de certaines cellules immunitaires.

Manifestations cliniques

Dans les stades précoces de la maladie, vous pourriez ne pas savoir que vous souffrez de myélome multiple. Parmi les symptômes de l’affection, on trouve :

  • une anémie ;
  • une douleur osseuse au niveau du dos ou des côtes ;
  • des infections fréquentes ;
  • une faiblesse dans les jambes ;
  • de la fatigue ;
  • une perte de poids ;
  • une réduction de la fonction rénale.

Parmi les signes de myélome multiple, on peut également trouver une augmentation :

  • de la quantité de protéines dans le sang ou dans l’urine. Ces protéines (également appelées protéines monoclonales ou protéines M) sont produites par les cellules myélomateuses et peuvent altérer la fonction rénale ;
  • du taux de calcium dans le sang. Ceci indique que les lésions provoquées par les cellules myélomateuses entraînent un passage du calcium de vos os dans votre sang.

Une augmentation du taux de calcium dans votre sang peut entraîner des symptômes tels que :

  • une constipation ;
  • une diminution de l’appétit ;
  • une émission de l’urine fréquente ;
  • de la nausée ;
  • une soif accrue ;
  • de la fatigue.

La croissance excessive des cellules myélomateuses nuit à la production des cellules normales de la moelle osseuse. Cela réduit l’efficacité du système immunitaire et diminue le nombre de globules rouges. La réduction du nombre de globules rouges peut mener à de l’anémie et à de la fatigue et ces manifestations sont fréquentes dans le myélome multiple. Les fractures osseuses (os qui se brisent) constituent une autre complication de la maladie.

Conseils et prévention

Vous pouvez réduire votre risque de myélome multiple en adoptant les comportements suivants :

  • maintenir un poids santé : des études ont démontré que l’embonpoint ou l’obésité font augmenter votre risque de myélome multiple. Bien manger et être physiquement actif peut vous aider à conserver un poids santé ;
  • éviter l’exposition aux substances nocives au travail : les travailleurs agricoles ont un risque plus élevé d’être atteints d’un myélome multiple. Ce risque pourrait être lié au travail avec certaines substances nocives, comme les pesticides. D’autres types d’emploi pourraient aussi vous exposer à de telles substances ;
  • se protéger contre les infections virales : certaines infections virales peuvent faire augmenter le risque de myélome multiple. Ce sont entre autres les infections aux virus de l’hépatite B et C et au VIH, qui peut mener au sida. Vous pouvez réduire votre risque d’infection par ces virus.

Traitements existants du myélome multiple

Parmi les différents types de traitement, on trouve :

  • les bisphosphonates (par ex. le pamidronate, l’acide zolédronique) ;
  • la chimiothérapie (par ex. le melphalan?*, le cyclophosphamide, la doxorubicine) ;
  • la radiothérapie ;
  • des stéroïdes (p. ex. de la dexaméthasone) ;
  • les traitements novateurs (par ex. le lenalidomide, le bortézomib, la thalidomide) ;
  • la transplantation de cellules-souches.

Traitement complémentaire de la micro-immunothérapie : bénéfices et objectifs de la thérapie

La micro-immunothérapie (également appelée immunothérapie en low doses) peut être une approche thérapeutique très utile dans le cadre d’un plan de traitement intégratif en oncologie. Son potentiel thérapeutique réside dans sa capacité d’autorégulation du système immunitaire et le rétablissement de son équilibre grâce à l’utilisation de cytokines en low doses et d’autres substances immunomodulatrices.

Comme d’autres approches thérapeutiques complémentaires, la micro-immunothérapie est utilisée dans le traitement du cancer avec les objectifs suivants :

  • améliorer les compétences immunitaires (identification et élimination des cellules tumorales) ;
  • faire face aux facteurs environnementaux perturbateurs (par ex. infections à potentiel oncogène) ;
  • mieux tolérer les traitements conventionnels du cancer et améliorer ainsi la qualité de vie du patient ;
  • limiter les conséquences à long terme et le risque de rechutes.

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