Cancers : Définition et causes

Les cancers se traduisent par une multiplication anarchique de cellules qui forment une tumeur maligne. Avec le temps, la tumeur cancéreuse peut se propager dans l’organisme et former des métastases.

Le développement de tumeurs à partir de cellules saines serait souvent lié à des altérations du patrimoine génétique (mutations). En outre, il peut être encouragé si certains gènes favorisant la survenue d’un cancer sont trop actifs ou si des gènes protégeant contre le cancer sont inactifs, sans que le matériel génétique ne soit nécessairement modifié. La perturbation du métabolisme cellulaire joue également un rôle important dans la formation du cancer. Par ailleurs, il est désormais connu que non seulement l’hérédité, l’âge ou les mutations survenues au hasard interviennent dans le développement du cancer, mais que les influences extérieures, telles que le mode de vie ou les facteurs environnementaux, sont également déterminants.

Une fois formée, la cellule cancéreuse possède des propriétés très spécifiques, à savoir des capacités distinctives (en anglais “Hallmarks of cancer”) leur donnant la possibilité de se multiplier et d’envahir d’autres tissus de l’organisme. Elle est, par exemple, capable d’échapper à la mort cellulaire, qui touche toutes les cellules après un certain temps (surtout si elles sont défectueuses) mais aussi de se multiplier indéfiniment. Par ailleurs, les cellules cancéreuses peuvent favoriser la formation de vaisseaux sanguins en direction de la tumeur fournissant de l’oxygène et des nutriments nécessaires à sa prolifération. En plus de cela, elle parvient à échapper à la réponse immunitaire.

Par ailleurs, de nombreux travaux étudient l’impact de l’inflammation chronique sur les communications qui s’établissent entre les cellules cancéreuses et les cellules immunitaires dans le microenvironnement tumoral. Les réactions inflammatoires chroniques et /ou latentes pourraient contribuer en effet à la progression des tumeurs en induisant l’instabilité du génome et en favorisant l’angiogenèse.

Cancers les plus fréquents

Le mot « cancer » désigne des maladies très différentes les unes des autres. Ces maladies sont cataloguées selon l’origine des cellules cancéreuses (cancer de la peau, cancer du sein, cancer des poumons, etc.).

L’Institut national du cancer estime à 382 000 le nombre de nouveaux cas de cancers (incidence) et à 157 400 le nombre de décès (mortalité) en 2018 en France. Le nombre de nouveaux cas de cancers détectés correspond à plus de 1 000 cas par jour. Les cancers les plus fréquents sont ceux de la prostate, du sein, du côlon-rectum et du poumon. La majorité d’entre eux peuvent être détectés de plus en plus tôt et faire l’objet de traitements donnant aux patients de meilleures chances d’en guérir, avec moins de séquelles.

Lien avec le système immunitaire

Les cellules immunitaires sont normalement capables de reconnaître des cellules altérées, telles que les cellules cancéreuses, et de les détruire avant qu’une tumeur ne se développe. C’est généralement le cas chez les personnes en bonne santé.

Cependant, comme indiqué précédemment, les cellules cancéreuses développent des capacités et des mécanismes qui leur permettent d’échapper partiellement ou totalement au système immunitaire. Elles sont en outre capables de libérer certaines substances messagères afin d’affaiblir la fonction des cellules immunitaires chargées de combattre la tumeur. Elles peuvent également « manipuler » certaines cellules immunitaires afin que celles-ci libèrent des substances messagères pour les utiliser à leur propre avantage. Les cellules cancéreuses sont donc en mesure de se créer un environnement favorable dans lequel elles ne sont pas « attaquées » par le système immunitaire.

La régulation immunitaire et la modification du microenvironnement inflammatoire de la tumeur pourraient donc être des éléments intéressants pour initier une réponse immunitaire anti-tumorale efficace et maîtriser le processus tumoral.

Traitements existants pour les cancers

Plusieurs types de traitements sont utilisés, seuls ou en combinaison, pour traiter les différents cancers. Le choix de ceux qui sont proposés est effectué par plusieurs médecins lors de la réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). En effet, face à une suspicion de cancer, quel que soit le contexte de découverte, un certain nombre d’examens doivent être réalisés pour confirmer le diagnostic de cancer et en évaluer le stade, c’est-à-dire son degré d’extension. Cette période d’examens est souvent angoissante, car elle prend du temps. Elle est néanmoins nécessaire pour que l’équipe médicale puisse préciser les caractéristiques de la maladie et son étendue, afin de choisir les traitements les plus adaptés.

Les 7 principaux traitements sont

  • la chirurgie : Le traitement chirurgical curatif d’un cancer a pour but l’exérèse de la tumeur maligne et des ganglions locorégionaux, à un stade où la tumeur n’a pas encore métastasé. La résection chirurgicale est dite complète quand tout le tissu tumoral a été réséqué et que les marges opératoires sont saines.
  • la radiothérapie : La radiothérapie consiste à utiliser des rayonnements (on dit aussi rayons ou radiations) pour détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier. On parle d’un traitement locorégional des cancers.
  • la chimiothérapie : La chimiothérapie (appelée aussi chimio) est un traitement du cancer, qui repose sur l’utilisation de médicaments. Elle vise à éliminer les cellules cancéreuses quel que soit l’endroit où elles se trouvent dans le corps
  • les thérapies ciblées : Les thérapies ciblées ont pour objectif de bloquer la croissance ou la propagation de la tumeur, en interférant avec des anomalies moléculaires ou avec des mécanismes qui sont à l’origine du développement ou de la dissémination des cellules cancéreuses.
  • l’hormonothérapie : Certaines tumeurs du sein ont pour caractéristique d’être hormonosensibles, ce qui signifie que les hormones féminines (œstrogènes, progestérone), naturellement produites par l’organisme, stimulent leur croissance. L’hormonothérapie est un traitement qui consiste à empêcher l’action stimulante des hormones féminines sur les cellules cancéreuses.
  • l’immunothérapie : L’immunothérapie est un traitement qui vise, pour les molécules utilisées dans le mélanome, à stimuler les défenses immunitaires de l’organisme contre les cellules cancéreuses. Deux types de molécules d’immunothérapie sont utilisés : les anticorps monoclonaux et l’interféron alpha.
  • les traitements médicamenteux et la greffe de cellules souches hématopoïétiques.

Selon les cas, ces traitements ont pour objectifs de :

  • supprimer la tumeur ou les métastases ;
  • réduire le risque de récidive ;
  • ralentir le développement de la tumeur ou des métastases ;
  • prévenir et traiter les symptômes et les complications engendrés par la maladie et les traitements pour assurer la meilleure qualité de vie possible.

Le traitement est adapté en fonction de chaque situation : il est particulier et nécessite une prise en charge appropriée. L’instauration d’une prise en charge globale vise à assurer la meilleure qualité de vie possible pour les personnes malades, sur les plans physique, psychologique et social. Les soins de support en complément des traitements habituels du cancer peuvent permettre de soulager les effets indésirables et améliorer le quotidien du patient.

Il s’agit alors de prendre en compte l’environnement du patient et de lui proposer des soins de support comme par exemple une prise en charge de la douleurdes conseils nutritionnels, un accompagnement psychologique et social, une aide à la pratique d’une activité physique adaptée ou encore des conseils d’hygiène de vie (arrêt du tabac, réduction de la consommation d’alcool etc.).

Quelle est la différence entre la chimiothérapie et la micro-immunothérapie ?

1- Mécanisme d’action : La chimiothérapie utilise des substances chimiques qui tuent ou affaiblissent les cellules cancéreuses. Elle vise principalement à éliminer les cellules malignes. La micro-immunothérapie, quant à elle, utilise des substances immunomodulatrices en faibles doses (ou low doses), normalement présentes dans le système immunitaire, pour soutenir le système immunitaire à reconnaître et à détruire les cellules cancéreuses de la manière la naturelle possible. Ainsi, lorsque le système immunitaire est défaillant, elles lui apportent du renfort pour l’aider à combattre la tumeur, limiter sa croissance et affaiblir sa résistance

2- Utilisation : La chimiothérapie est souvent utilisée comme traitement principal dans les cas de cancer avancé ou métastatique. Elle peut être administrée avant ou après une chirurgie pour réduire la taille de la tumeur ou éliminer les cellules cancéreuses restantes. La micro-immunothérapie est généralement utilisée en prévention pour renforcer le système immunitaire ou en complément d’autres traitements conventionnels (chimiothérapie, radiothérapie) pour améliorer la tolérance aux traitements. En effet, e?tant donne? que la micro-immunothérapie agit de manière globale sur le système immunitaire, elle peut être utilisée dans toutes les phases du cancer :

  • en prévention (par exemple en cas de prédisposition familiale),
  • en complément des traitements conventionnels tels que la chimiothérapie ou la radiothérapie,
  • en suivi du cancer pour éviter les rechutes

3- Effets secondaires : La chimiothérapie est connue pour ses effets secondaires importants tels que la perte de cheveux, la fatigue, les nausées, les vomissements, etc. La micro-immunothérapie ne présente pas d’effets secondaires et elle est généralement bien tolérée par tous les types de patients.

4- Voie d’administration : Les chimiothérapies sont administrées par voie intraveineuse en ambulatoire dans l’immense majorité des cas, c’est-à-dire au cours de la journée à l’hôpital. Les traitements de micro-immunothérapie sont administrés par voie sublinguale et faciles à prendre par le patient lui-même (granules à verser sous la langue) et peuvent être utilisés dans la vie quotidienne.

En résumé, la chimiothérapie cible directement les cellules cancéreuses par des médicaments cytotoxiques, tandis que la micro-immunothérapie vise à renforcer le système immunitaire pour lutter contre le développement de cellules cancéreuses de la manière la plus naturelle possible. La chimiothérapie est principalement utilisée comme traitement de première ligne, tandis que la micro-immunothérapie est souvent utilisée en complément d’autres traitements. Par ailleurs, en raison de leurs faibles doses, les formules de micro-immunothérapies sont bien tolérées, conviennent a? tous les groupes d’âge et peuvent être associées à d’autres traitements. Les deux approches peuvent être complémentaires dans la prise en charge du cancer.

Quelle place pour la micro-immunothérapie ?

La micro-immunothérapie constitue également un complément utile aux traitements habituels du cancer et peut contribuer à leur efficacité. En effet, les radiothérapies et chimiothérapies ont généralement des effets secondaires importants et affaiblissent non seulement les cellules cancéreuses dégénérées, mais aussi les cellules saines et les tissus intacts. Le système immunitaire peut alors être fragilisé et moins efficace dans la reconnaissance et la destruction des cellules anormales comme les cellules cancéreuses ou les agents infectieux.  La micro-immunothérapie est une approche ciblée et non invasive qui permet de réguler les processus physiologiques du système immunitaire et ainsi rétablir sa capacité et donc sa lutte contre le cancer.

Elle peut donc être intéressante à utiliser dans la prise en charge thérapeutique du cancer et plus particulièrement dans les types de cancers suivants :

Quels cancers soigne-t-on avec la micro-immunothérapie ?

La micro-immunothérapie est une approche globale et non invasive qui permet d’activer les processus physiologiques du système immunitaire et rétablir sa capacité à combattre le cancer.

Elle peut donc être intéressante à utiliser dans la prise en charge thérapeutique du cancer et plus particulièrement dans les types de cancers suivants :

  • Tumeurs solides (notamment cancer du sein, cancer du colon, cancer de la prostate…)
  • Tumeurs cérébrales malignes
  • Leucémie myéloïde
  • Leucémie lymphatique
  • Lymphome de Hodgkin
  • Lymphome non-hodgkinien
  • Maladie de Waldenström/maladie de Kahler/plasmocytome

D’autre part, un diagnostic de cancer est bien-sûr difficile à accepter pour les patients. La période de traitement qui s’ensuit s’accompagne également d’incertitudes et est donc psychologiquement très stressante, ce qui peut avoir un effet délétère sur le fonctionnement du système immunitaire. La micro-immunothérapie peut également lutter contre les troubles psychiques en renforçant le système immunitaire, afin que les patients reprennent également des forces au niveau moral. Tout cela peut exercer une influence positive sur la réussite générale du traitement et, bien évidemment, améliorer la qualité de vie du patient.

Note importante : La micro-immunothérapie ne remplace pas les traitements tels que la chimiothérapie ou la radiothérapie, mais cherche plutôt à les compléter de manière synergique. Les traitements conventionnels du cancer ne doivent donc jamais être interrompus lorsque la micro-immunothérapie est prescrite pour soutenir le système immunitaire.

CANCER DU COL DE L'UTÉRUS

Cancer du col de l’utérus

Un type de cancer qui se développe dans la partie inférieure de l’utérus, appelée col de l’utérus. Il est causé par une infection à long terme avec le papillomavirus humain (HPV).

Cancer colorectal

Cancer colorectal

Le cancer colorectal, appelé aussi cancer du côlon–rectum est une maladie des cellules qui tapissent la paroi interne du côlon.

cancer de la moelle osseuse

Myélome multpile

Le myélome multiple est une hémopathie maligne, aussi appelé cancer de la moelle osseuse. Il se caractérise par la prolifération excessive dans la moelle osseuse d’un type de globule blanc nommé plasmocyte, devenu anormal.

Traitement tumeurs cérébralesTumeurs cérébrales

Les tumeurs cérébrales ont une croissance cellulaire dans le cerveau, qui peut être de nature bénigne (non cancéreuse) ou maligne (cancéreuse) et peut se développer dans n’importe quelle zone du cerveau.

Cancer de la prostate

Cancer de la prostate

La prostate est une glande génitale masculine proche de la vessie. De la taille d’une châtaigne, elle contribue à la production de sperme. Avec l’âge, elle peut être le siège du développement d’une tumeur.

Traitement leucémie

Leucémie

La leucémie est un cancer des tissus responsables de la formation du sang, c’est-à-dire des cellules sanguines immatures se trouvant dans la moelle osseuse.

Traitement cancer du sein

Cancer du sein

Un cancer du sein résulte d’un dérèglement de certaines cellules qui se multiplient et forment le plus souvent une masse appelée tumeur. Il en existe différents types qui n’évoluent pas de la même manière.

Cancer de la peau

Cancer de la peau

On parle de cancer de la peau, ou cancer cutané, lorsque le site de développement initial de la maladie est la peau. La peau est composée de différentes couches de cellules : l’épiderme, le derme et l’hypoderme.

Lymphome

Lymphome

Un lymphome est un cancer du système immunitaire qui se développe quand une erreur survient au niveau de la fabrication des lymphocytes, conduisant à la production de cellules anormales.

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