Lymphome et micro-immunothérapie
Agir sur le système immunitaire pour lutter contre un lymphome
Lymphome : Définition, causes et incidence
Un lymphome est un cancer du système immunitaire qui se développe quand une erreur survient au niveau de la fabrication des lymphocytes, conduisant à la production de cellules anormales. Celles-ci peuvent proliférer de deux manières : en se divisant plus vite et/ou en vivant plus longtemps que les lymphocytes normaux.
Ils sont responsables du développement de tumeurs au niveau des organes lymphatiques (ganglions, rate, thymus, amygdales…) ainsi qu’au niveau de territoires non lymphoïdes (tube digestif, os, testicule, sein, œil, thyroïde…).
Il existe deux principaux types de lymphomes :
- le lymphome hodgkinien ou lymphome de Hodgkin, auparavant appelé maladie de Hodgkin (LH) ;
- les lymphomes non hodgkiniens (LNH).
Le lymphome hodgkinien résulte de la prolifération d’un lymphocyte B anormal. Il se distingue des autres types de lymphomes par sa présentation clinique (patients plus jeunes, signes généraux plus marqués, maladie plus souvent localisée, fièvre, etc.) et anatomopathologique particulière (présence de cellules caractéristiques, fibrose, etc.). Par opposition, tous les autres types de lymphomes sont appelés lymphomes non hodgkiniens.
Les causes qui conditionnent l’apparition d’un lymphome ne sont pas clairement identifiées. Dans le cas de la maladie de Hodgkin, le rôle du virus d’Epstein-Barr semble important mais on ignore encore le mécanisme d’action. Dans tous les cas, il semble que divers facteurs peuvent déclencher une prolifération incontrôlée des lymphocytes.
En France métropolitaine, les lymphomes représentent la moitié des hémopathies malignes et 6 % de l’ensemble des nouveaux cas de cancer. Ce sont les cinquièmes cancers les plus fréquents chez l’adulte, les troisièmes cancers les plus fréquents chez les enfants de moins de 14 ans et les cancers le plus souvent diagnostiqués chez les adolescents de 15 à 17 ans.
Facteurs de risques et lien avec le système immunitaire
Certains facteurs de risque de lymphomes hodgkiniens ont été identifiés :
- une prédisposition familiale : le risque de maladie de Hodgkin est plus élevé chez les personnes qui ont un frère ou une sœur qui a développé cette forme de lymphome ;
- l’infection par le virus d’Epstein-Barr (EBV) : les personnes qui sont infectées par le virus de la mononucléose infectieuse ont un risque plus élevé de souffrir de maladie de Hodgkin (l’EBV est présent dans les cellules cancéreuses de cette maladie dans 40 % des cas), en particulier les personnes séropositives pour le VIH.
Les facteurs de risque de lymphomes non hodgkiniens (LNH) qui ont été identifiés sont :
- l’âge : les lymphomes non hodgkiniens sont plus souvent diagnostiqués chez les personnes de plus de 65 ans ;
- le sexe : les lymphomes non hodgkiniens sont un peu plus fréquents chez les hommes (54 % des cas) ;
- un système immunitaire affaibli par une maladie (par exemple, le VIH/sida mais aussi le paludisme ou les hépatites virales chroniques), ou par un traitement immunosuppresseur (chimiothérapie, radiothérapie, médicaments contre le rejet d’une greffe, etc.).
L’exposition répétée à certaines substances chimiques (dioxine, pesticides agricoles, produits issus du pétrole, par exemple) pourrait être un facteur de risque, mais le lien avec la survenue d’un lymphome n’a pas été formellement démontré.
Très souvent, les personnes qui développent un lymphome n’ont aucun de ces facteurs de risque.
Le lymphome est un cancer qui se développe dans les cellules du système immunitaire, appelées lymphocytes. Les lymphomes hodgkiniens sont causés par une perturbation dans la maturation des cellules B lymphoïdes, qui sont impliquées dans la production d’anticorps. Les lymphomes non hodgkiniens sont causés par une perturbation dans la croissance des cellules T et B lymphoïdes.
Dans les deux cas, le système immunitaire peut jouer un rôle dans l’évolution et la progression du cancer. Les cellules cancéreuses peuvent utiliser des mécanismes pour échapper à la reconnaissance et à l’élimination par le système immunitaire, et peuvent également perturber les réponses immunitaires normales pour favoriser leur croissance et leur prolifération.
Manifestations cliniques
La survenue d’un lymphome non hodgkinien se traduit le plus souvent par une augmentation persistante du volume d’un ou de plusieurs ganglions lymphatiques (on parle d’adénopathies).
En règle générale, ceux-ci ne sont pas douloureux. Ils sont souvent présents au niveau du cou, des aisselles ou de l’aine, mais aussi dans d’autres parties du corps moins palpables, notamment dans la région du médiastin, située entre les deux poumons (elle comprend le cœur, l’œsophage et la trachée).
Dans de rares cas, il peut arriver que des patients atteints d’un lymphome non hodgkinien ne présentent pas d’adénopathies.
SI LE LYMPHOME EST SITUÉ AU NIVEAU DES GANGLIONS LYMPHATIQUES :
L’augmentation de volume d’un ou de plusieurs ganglions peut entraîner différents symptômes. Par exemple, lorsque des ganglions sont enflés au niveau de l’aine, ils peuvent provoquer des jambes lourdes et gonflées.
S’ils ont augmenté de volume au niveau du thorax ou du médiastin, ils peuvent occasionner un gonflement du cou, un œdème du visage ou une gêne respiratoire. Ils peuvent également déclencher une toux sèche et persistante. S’ils sont présents au niveau de l’abdomen, ils peuvent être responsables d’une gêne abdominale, de maux de dos ou de ballonnements.
SI LE LYMPHOME EST EXTRA-GANGLIONNAIRE :
En cas de lymphome extra-ganglionnaire, les symptômes varient selon la partie du corps où se développe la maladie.
Dans le cas d’un lymphome non hodgkinien présent dans l’estomac, par exemple, les symptômes peuvent être similaires à ceux d’un ulcère, tels que des douleurs et des saignements internes.
D’autres symptômes sont fréquemment associés à la survenue d’un lymphome non hodgkinien : une fièvre persistante, des sueurs importantes (surtout la nuit), une perte de poids inexpliquée, un prurit (sensation de démangeaison de la peau) et une fatigue persistante malgré le repos.
Conseils et prévention
Comme pour tous les cancers, il semble qu’une vie équilibrée diminue les risques de lymphomes. Une hygiène de vie saine contribue à un bon état de santé général :
- il est éventuellement possible de faire en sorte d’éviter d’être exposé à des pesticides, aux dioxines et au benzène qui sont accusés de favoriser l’apparition des cancers et notamment des lymphomes ;
- par ailleurs, certaines études relèvent qu’avoir une activité physique insuffisante augmente les risques de lymphome non hodgkinien (LNH). En effet, il semblerait que les malades atteints d’un lymphome non hodgkinien consomment en général plus de calories et sont plus souvent obèses que les autres, d’où l’intérêt de pratiquer une activité physique régulière. Selon les statistiques sur le lymphome, l’obésité est associée à un surrisque de LNH de 59 % chez les hommes et de 36 % chez les femmes.
Il est également important d’adopter une alimentation saine en faisant attention à ne pas trop consommer de viande, de produits laitiers et de produits riches en acides gras saturés. En revanche, il faut favoriser la consommation de fruits et de légumes afin de réduire le risque de présenter un lymphome non hodgkinien.
Traitements existants du lymphome
Le plus souvent, le traitement du lymphome comprend plusieurs médicaments associés. Ainsi, le traitement de référence actuel des principaux lymphomes non hodgkiniens repose sur une chimiothérapie classique (combinant elle-même plusieurs médicaments) associée à un anticorps monoclonal. Ce traitement est parfois appelé immunochimiothérapie.
Ces traitements peuvent être complétés par de la radiothérapie, et plus rarement par une greffe de cellules-souches.
Le choix du traitement dépend principalement du type de lymphome non hodgkinien, du stade, de la taille des ganglions, de certains paramètres biologiques, de l’état de santé général et de l’âge.
Traitement complémentaire de la micro-immunothérapie : bénéfices et objectifs de la thérapie
La micro-immunothérapie (également appelée immunothérapie en low doses) peut être une approche thérapeutique très utile dans le cadre d’un plan de traitement intégratif en oncologie. Son potentiel thérapeutique réside dans sa capacité d’autorégulation du système immunitaire et le rétablissement de son équilibre grâce à l’utilisation de cytokines en low doses et d’autres substances immunomodulatrices.
Comme d’autres approches thérapeutiques complémentaires, la micro-immunothérapie est utilisée dans le traitement du cancer avec les objectifs suivants :
- contribuer à la prévention primaire du cancer ;
- augmenter la réactivité aux traitements du cancer conventionnels et minimiser leurs effets secondaires ;
- prolonger la rémission et prévenir les rechutes ;
- améliorer la qualité de vie.
Le grand avantage de la micro-immunothérapie, en particulier chez les patients atteints de cancer, réside dans son innocuité et sa compatibilité avec d’autres traitements.
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